mardi 20 mars 2007

WORKING

Hier donc, nous avons fait une première répétition sur les chansons du prochain album. Après quelques improvisations inspirées mais tournant en rond histoire de se chauffer les doigts, nous attaquions donc les morceaux. Au programme, dans le désordre : "Life on a ring", "Bad Mergentheim", "Taste of ...", "What kind of lies", "Sheep then meat", "Follow me around", ou encore "Soul & heart"... Une répétition qui dans l'ensemble est une bonne première approche, même si l'impression que tout va se régler en studio s'impose. En tout cas, Max, Mat & Dav sont de bien bons musiciens et, comme je le préssentais, l'alliance paradoxale mais complémentaire entre un guitariste/harmoniciste très blues (David) et un créateur d'ambiance à coup de délays, d'échos etc ... (Max) fonctionne vraiment très bien ... On arrive à une couleur qui me plait beaucoup (sans parler de la rythmique impécable de Mathias !!!). Voilà, chacun retourne à l'écoute des démos pour s'imbiber des structures ... Merci à vous 3 ///

samedi 17 mars 2007

VALENTINE

J'ai été "commandité" pour écrire le premier album de "Valentine" ... Sous ce pseudo peut-être provisoire, peut-être définitif, se cache Emilie Souillot, chanteuse à la voix puissante que les anciens auditeurs d'Arcane connaissent de part son intervention sur "Another love song on the radio" sur September. J'ai déjà écrit trois chansons "Burn me", "Jesus & I" et "Glücklische Hand". Bref, un album oscillant entre blues, soul et musiques intimistes, assez loin de l'esthétique de Godot ... Tout un programme ///

EXPLICATIONS #03

Lundi, nous allons commencer à travailler en groupe sur l'album "Nine lives in the rear view mirror". Je dis en groupe, car pour ce nouvel opus, j'ai réuni de très talentueux musiciens qui vont m'accompagner pendant l'enregistrement du disque. Ainsi, j'aurai l'honneur d'avoir Maxime Vavasseur et Mathias Villard du Haunted Candy Shop, ainsi que David "Blues" Thomas sous la main. D'autres musiciens rejoindront peut-être bientôt le navire ... Mes compères bossent depuis deux semaines sur mes démos et je pense que lundi sera un bon jour pour moi ... Vivement lundi donc ///

#07

Un arracheur de dents
J'aurai dû m'en méfier
Comme une soupe de poisson.
Mais, le cou tordu et les yeux dépressifs (entendez noyés dans une marée de larmes douteuses), je le vis dans l'angle de mon rétroviseur.
Peut-être un boucher
Le corps immaculé de blanc, étendu sur le tarmac, à peine digne d'oubli.
J'aurai dû m'en méfier
Je luis sussure aux orteils qu'il eut été envisageable que je l'écrase avec classe, respectueux de casser net les os de sa colonne de lombric.
Mais le vieux n'est pas dupe
Pour lui, l'essentiel serait d'évitter l'hémoragie qui froisserait son teint délicat.
Son intégrité vascille et
Il passe du jaune au bleu,
d'une valse de salon à un menuet de bal
Bandeau, dernière clope du condamné, peu condamnable, anti héro et rythme de croches pointées
En ostinato
Opéra bastille, à droite ///

NANAQI #01 [avec un relans de John Cage]

fièvre douce
Comme un sirop
NANAQI
Qu'est-ce à écrire
Après toi
Il ne reste plus que le silence ...

#06

Je ne sais pas pourquoi j'ai vu Edgar Varèse dans le rétroviseur
Le crane pédant, pas peu fier, et cette longue crinière de boucles d'horizons et de déserts.
"Vous n'êtes pas une ombre Monsieur Varèse" lui dis-je
Vivant comme un Elgar, tempérament de feu pour un français d'outre tombe
Tombé pour le tombeau de Couperin
Ou pour la grande bande
Coupée, léchée et recoupée en tendres dragets
Amériques / Arythmétiques et Octandre
En suspens sans suspensions rythmiques
"C'est incroyable cette fusion, comme cette eau sous électrolise qu'on distille dans vos veines".
J'aurais tenté d'apprivoiser le jeune loup
Mais rien à y faire
Toute prostitution inutile
Marteler la tradition, on ne croit plus en aucun Faust, ni un, ni deux _ ALLER PLUS LOIN _
Plus loin, plus fort, plus haut, peu importe la hauteur
Ionisez moi j'attends
J'ai tout mon temps
Tout mon temps
Nous ne sommes que des dérivés
A la dérive ///

#05

Rétrovie STOP !
Tu rythmes ma vie
Tu n'es qu'une pelure
Tu livres gratuitement
Tu es fade
Tu passes les frontières indigos
Tu m'indignes
Tu m'indiffères
Tu es mon linge
Tu me laves les mains
Tules et métamorphoses
Une onde verdoyante
Une voix qu'on ne voit pas
Entorse au réglement
Entrevue douteuse
Au duvet tu es là
Et moi las de me mélanger
D'échanger nos fluides nos muqueuses
Sont à cran
[Sauter une ligne et ne pas revenir sur sa décision]
Toulouse Lautrec ne t'aurait pas renié
Dans ce discobole qui te sert de lit
La lie de notre société
A jamais adolescente
La rosée candide
A jamais contrastant
Avec le rose de tes lèvres ///

lundi 12 mars 2007

ROSEBUD[s] again

Samedi après-midi, nous nous sommes réunis au Bangladesh avec mes amis de Rosebud pour une répétition histoire de sentir ces vibrations qui vous secouent l'intérieur quand la batterie gronde, que la basse "dégueule", que le violoncelle vous désarme d'harmoniques en stacatti ... Bref, une vraie partie de plaisir, un peu comme si nous n'avions jamais arrêté. Nous avons evidemment revisité notre répertoire de "Concerning my future fall" à "Aquarium" en passant par le touchant "X.Y" ou le très rock "What did happen ?". Quelques impros bien placées aussi, comme il y a quelques mois avec toujours cette flamme immortelle ... Assez incroyable à vrai dire ... C'est bon de se sentir à la maison ... Une expérience à renouveler évidemment ... Merci Cam, Kev & Max ///

MELANCOLIE FERROVIERE [en pensant à Wim Wenders, ma femme impatiente et Paul Trouillet]

C'est un peu curieux
Comme les mots mielleux un soir
Alors que l'on divague de tram en train
Un léger balancement fumeux
Comme le toit de la Kaiser Wilhem Gedächnisskirche
Ouvrent au rail
Un appétit féroce
de railleries intérieures
A se jeter en étoile
En passant par la case marteau de secour
J'aimerai t'étreindre encore
Boire tes impatiences
A la paille dans un caveau
Ma tignasse au poèle
un tison au bout du fil
A quand la contemplation
Arrêter de courir, se préparer pour l'échéance
Mon grand-père disait comme tous les grands-pères
Que nous prendrions le temps de mourir
Il n'a pas eu le temps d'attendre
Il n'est pas comme tous les grands-pères
Companero je sens ta présence
Un peu comme le vent de Wim
Un souffle de vie
Un ange au dessus de mes Berlins intimes ///

mercredi 7 mars 2007

#04_POLYPHONIE

"L'arythmétique mon cher, est une araignée tendre que l'on jette à la flamme et qui vascille lascivement, comme semblant nous inviter à ses danses cursives".
Il est là, planté dans le bar, las de tout, loin d'exister. Il soupire, commande un martini qui le laisse de glace et déblatère ce discour houleux qui refroidit le barman toujours vaseux à cette heure avancée de la nuit.
"J'ai coutume d'attribuer la responsabilité de l'embargo aux sempiternelles querelles brochetées comme des échardes à leurs doigts bleus".
Il est pitoyable mais interessant. Toujours haletant, il distille en perfusion des phrases préconçues, comme du petit lait qu'on finit à la paille.
Un bar _ Amsterdam _ Un primate en gérance.
De quoi rester de marbre, comme étranger en capeline de Canu.
___________________________________
Un livre, couverture velours
Bleu, comme une pêche pelée
Au gel, le froid de l'armure
Et des histoires dedans
Comme embué de rêves immobiles, le bouquin me livre la vie de ces vies.
Crois-tu en l'épilogue
Connais-tu la langue
L'épithète
Des brochets en écharpe
Ils pavannent de page en pages dans des lieux désormais engloutis.
Le premier prix d'histoire il l'a eu, naturellement rabiboché à cette seconde nature.
Il est vrai que ce ne sont que des peaux mortes, un peu perdues entre la page 383 et 418, une fine pellicule sur son lait qui mousse.
Il y a trop longtemps qu'on l'allaite.
Cachez moi ce sein que je ne saurai voir.
Le vice, toujours le vice ///

SOUL & HEART {lyrics}

Creeping down the streets
Creeping under leaves
Above the twilight, it seems to be
Like a cold morning rain
As if to solve our pain
It just remains the faith to solve ...

Our souls and hearts
And our precious lives
It still remains the faith
To save our poor lives

Living underneath
Lying under wheels
Without a doubt, we've left you all
Our clothes, our hearts
Our minor (miner) mind so close
They will sell our hair to stars ...

Our souls and hearts
And our precious lives
It still remains the faith
To save our poor lives

And they will sell our hair to stars
But our nude skull will be smooth
And in front of god we will be pure
We will be bald, bald but pure

Our souls and hearts
And our precious lives
It still remains the faith
To save our poor lives

EXPLICATIONS #02

Si nous n'en sommes qu'au début de la mise en chantier de l'album, une set-list de 10 titres est assez claire à mon esprit depuis une petite semaine. Certains morceaux sont assez vieux (Follow me around, Bad Mergentheim ...), d'autres ont été testés en live (Can't forget your pain, In a nazi's farm, Sheep then meat ...) et d'autres enfin, sont vraiment récents (Soul & heart, Taste of ...). Une set-list donc :
  1. Soul & heart

  2. Follow me around

  3. Taste of ...

  4. What kind of lies

  5. Bad Mergentheim

  6. Can't forget your pain

  7. In a nazi's farm

  8. Leave

  9. Sheep then meat

  10. Life on a ring

Je livrerai d'autres précisions sur la conception très spéciale de cette set-list, mais nous avons le temps d'attendre ///

WHAT KIND OF LIES {lyrics}

This is another trust, the final one to lie
Your promise seems like dust, not exempt to fly
You're not unable to make my heart explode
You're not my favorite but the only one at all ...
I looked for a golden heart and I found a silver ring
Missing inappropriate, need no ceremony
You're not my enemy, you're just an asking why
You're not those who I can retain, everything will flow ...
But what kind of lies will you pronounce
What kind of wind are you believing ?
What kind of lies will you understand ?
I can't help moving again ...
You are the architect, you feel like danger now
You are my medicines, but I can't trust at all
You are the asking why, but I'm the asking but
The treasure in your heart is well buried
[Your lips are like candies, like animals in zoo
A prison for my heart, but not for your ass at all
I know my enemies, like brothers in the shade
We're lost, you kept our pride, our dignity]
But what kind of lies will you pronounce
What kind of wind are you believing ?
What kind of lies will you understand ?
I can't help moving again ...

FOLLOW ME AROUND {lyrics}

Stay inside, behind the line
On magical theatre yeah
Anybody who droops the drop
Condemn the exit way
I fell so old, I fell so tall
I mess the train to hell
Alienation, inhibition
Well I dismissed the pain

Follow me around

Don't you know I'm going crazy, lazy,
Feels like the end ...

Plain of flowers, full of souls,
I hope you layed your bag
No expectation, no correlation,
Just need to keep you warm
I burn like a book, I'm Icarius
And I belong to you
Stop explanation, don't need position,
Come into my room

Follow me around

Don't you know I'm going crazy, lazy,
Feels like the end ...

Follow me around

Or just kill me

#03

Une vie _ rétroviseur _
Une ressemblance fortuite entre la tête de ma bèche et ce toucan posé sur son épaule.
Le vieux pirate récite son chapelet alors que je plante des radits bulles.
Il m'aurait vu à l'automne, tête bêche avec un âne ou autre bête de somme affiliée.
C'est étrange et désespérant, ça sent la cendre
"Cucendron ou cucendré, drôle de querelle" dit-il
Je le regarde un tantinet estomacqué
Je le sens pervers, il me dit que non
Il me dit qu'il a lu Dante et que je devrai en faire autant.
"Tu es dans l'antichambre" ajoute-t-il
L'autostopeur crocheté en mât de cocagne avec un oiseau désormais vissé sur son bicorne, attend sans nullement sentir le besoin de tendre son pouce.
Moralisateur
Toujours
Parfois incroyable, la main si peu, voire autant avenante que son doigt mastoque, je met ma moustiquaire et renvoie le flibustier ///

mardi 6 mars 2007

BAD MERGENTHEIM {lyrics}

It feels like a twister
It feels like a lie
Everything is not so clear, that you seem to declare
I saw ashes and dust
I saw the beastly blood
Outside it feels so cold ...

It rains in the temple
The clerc lost his voice
The woody lane leaved its leaves
And cried ...
The fountain, ghost in the shade
The moaning trees, well unchained
Smell
This wind of death

I saw the procession
I saw you in dark
I saw the deepest face you had
It's just the flowing time
Like water of the fountain's ghost
Just like you're not virgin anymore

EXPLICATIONS #01

Dans ce nouveau blog, j'ai décidé de publier beaucoup plus de données que sur mon précédent qui était principalement informatif. Dès lors, aux traditionnelles infos concert, infos session etc ... s'ajouteront des poèmes [dont les premiers que je viens de mettre qui font partie intégrante du procédé créatif de "Nine lives in the rear view mirror"], mais aussi les textes des chansons qui figureront ou non sur l'album à venir. Bref, un véritable souci de dévoiler un peu plus de mon univers ...

#02

J'ai vu neuf vies dans le rétroviseur
Une fois c'était parfait
Sur la route, pour poser un cadre,
j'avais incisé mes caoutchoucs au cutter
pour couper cours à toute progression sociale
et j'avais pris le temps de m'imbiber la rate [à défaut prenez un foie défectueux] de cette essence vineuse du fond de ma réserve.
Pour ajouter à ma joie
la pluie tapait fort au carreau et les fossés
inondés comme autant de piscines,
en pédiluves pour galettes découpées.
Le talus franchi, en surplomb à faire le malin
à regarder en bas l'ombre de mon automne
et les résonances des battements de mon horloge interne
"C'est neurologique" je me disais, "une mycose de l'esprit"
A faire dans le graveleux, des boîtes à frire du nylon, des call-girls qu'on appelle, voix de velours et phallus filandreux, l'oeil droit, indiscret, pénétrant saillant des jouets de latex.
_ Le quotas de fesses pour subventionner ce programme _
La peur du vide, l'ivresse de la mort ;
après la petite, la grande, mirifique, audacieuse
Vide _ vice _ vide _ ivresse
Dans cette ambiance de mort je vis une vie
"Qui es-tu toi que j'abandonne ?"
Une vie un peu crane, le crâne rèche
et la mèche en toile, de mèche avec le temps
le temps d'une chute _ CHUT !!!
Il y a des vies hologrammes,
De celles que l'on oublie au bord d'une route
Mais pas de celles qui vous oublient ///

#01

Je vis une vie dans le rétroviseur
La première fois j'étais en soute
A soutenir une plaie béante
"Il y a des livres ouverts" qu'elle me dit
"C'est fou cette fièvre" que je pense
L'ouvreuse est ténue, elle pue la suie
La graisse fourrée à l'entonnoir dans sa gorge gitane
_ ça râpe ce glaviot, ça c'est sûr _
"Elle ment comme elle respire"
A part moi qui sait qu'elle s'est peinturlurée
Teint le fin fond, tout en finesse mal dégrossie
Elle m'écoeure cette dinde
son maquillage mauresque, un tanin trop consistant, trouve le moyen de couler
Au ralenti _ rare _ un râle _ heureux
L'horreur pour moi, je jette le premier chat
Fini d'être gentil _ Adieu tristesse.
On en fera un paillasson
Nabuchodonosor y essuiera ses sandales ///

OPEN HEART ? YOU' RE WELCOME ///

Bienvenu dans le nouveau site de Godot. En l'honneur de la mise en chantier de mon nouvel album "Nine lives in the rear view mirror", j'inogure ce nouvel espace où on trouvera les news, annonces de concerts, états d'âmes habituels, mais aussi de nombreux textes et poèmes. Bref, avec un design repensé, plus intime, je posterai très bientôt des informations très importantes sur ce nouveau projet qui s'annonce vraiment très interressant et stimulant ... En attendant ... A très bientôt ///