mercredi 7 mars 2007

#04_POLYPHONIE

"L'arythmétique mon cher, est une araignée tendre que l'on jette à la flamme et qui vascille lascivement, comme semblant nous inviter à ses danses cursives".
Il est là, planté dans le bar, las de tout, loin d'exister. Il soupire, commande un martini qui le laisse de glace et déblatère ce discour houleux qui refroidit le barman toujours vaseux à cette heure avancée de la nuit.
"J'ai coutume d'attribuer la responsabilité de l'embargo aux sempiternelles querelles brochetées comme des échardes à leurs doigts bleus".
Il est pitoyable mais interessant. Toujours haletant, il distille en perfusion des phrases préconçues, comme du petit lait qu'on finit à la paille.
Un bar _ Amsterdam _ Un primate en gérance.
De quoi rester de marbre, comme étranger en capeline de Canu.
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Un livre, couverture velours
Bleu, comme une pêche pelée
Au gel, le froid de l'armure
Et des histoires dedans
Comme embué de rêves immobiles, le bouquin me livre la vie de ces vies.
Crois-tu en l'épilogue
Connais-tu la langue
L'épithète
Des brochets en écharpe
Ils pavannent de page en pages dans des lieux désormais engloutis.
Le premier prix d'histoire il l'a eu, naturellement rabiboché à cette seconde nature.
Il est vrai que ce ne sont que des peaux mortes, un peu perdues entre la page 383 et 418, une fine pellicule sur son lait qui mousse.
Il y a trop longtemps qu'on l'allaite.
Cachez moi ce sein que je ne saurai voir.
Le vice, toujours le vice ///

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